Il n’existe pas à ce jour de vrai consensus en la matière, maladie, pas maladie ? En effet, certains chercheurs considèrent le bruxisme comme une maladie du sommeil à part entière, pouvant potentiellement entraîner d’autres troubles liés (ronflement, apnée du sommeil…), alors que pour d’autres, tout autant experts, ce n’est rien de plus qu’une mauvaise habitude.
Le bruxisme se définit comme le grincement ou le serrement involontaire des dents.
Il s'agit d'un trouble qui touche adultes comme enfants et qui est tout à fait « inconscient ». L'ampleur du bruxisme peut varier au cours de la vie étant donné que c’est une habitude inconsciente, un trouble comportementale incontrôlable.
En théorie, mise à part la vingtaine de minutes combinées quotidiennes pendant lesquelles une personne mastique ou avale, les dents ne devraient jamais se toucher. Cependant, la situation est bien différente pour une partie de la population qui se retrouve à « bruxer ».
Le son caractéristique, entendu lors du grincement de dents provient d’un mouvement de frottement latéral ou d’avant en arrière des dents. Ce grincement et ce serrement de dents ne remplissent aucun but précis, ils sont incontrôlables.
La grande majorité des bruxeurs (80%) ne sont « actifs » que la nuit (bruxisme nocturne) les 20% restants bruxent durant le jour (bruxisme diurne). La différence principale entre les deux types de bruxisme est la « conscience du geste ». De même on peut distinguer le bruxisme passager ou de circonstance (examens, concours, compétitions…) avec le bruxisme chronique.
Les bruxeurs chroniques sont aux prises avec une véritable maladie qui a tendance à empirer avec le temps. En effet, plus un individu serre ou grince ses dents, plus ses muscles masticateurs auront tendance à se crisper. Une augmentation de la crispation de ces muscles peut résulter en un serrement ou un grincement plus important, entraînant la personne dans un cercle vicieux duquel il est très difficile d’en sortir sans aide.
Le symptôme le plus évident de bruxisme est l’apparition des bruits de frottements intenses et désagréables provenant d’une personne endormie qui bruxe. C’est un symptôme indirecte la personne souffrant de bruxisme n’est pas celle qui peut le déceler.
Mais d’autres symptômes sont significatifs.
Le bruxisme peut aussi être un symptôme (marqueur, révélateur) de certaines maladies rares des nerfs et des muscles du visage. Dans de rares cas, il peut même être un effet secondaire de certains médicaments qui traitent la dépression.
Le traitement du bruxisme varie donc en fonction de sa cause. Si le problème est d’origine médicale ou lié à une malformation dentaire, il doit obligatoirement être traité par un médecin ou un dentiste.
Heureusement la manifestation la plus commune de cette forme de « trouble dentaire » est plus prosaïquement et principalement liée au stress ou à l’anxiété.
Dans ce cas de figure où le patient est dans cette condition à cause du stress, de l’anxiété ou d’une mauvaise habitude, d’autres approches peuvent être abordées. L’une de ces approches est le traitement du bruxisme par hypnose.
Le grincement des dents et le serrement de la mâchoire se produisent inconsciemment.
Dans la mesure où « l’action » est contrôlée par l’inconscient, l’hypnose est donc tout à fait appropriée. En effet, grâce à son pouvoir de suggestion, l’hypnose agira sur les réflexes inconscients qui sont à l’origine du bruxisme.
Cette thérapie aidera l’individu à prendre le contrôle sur les comportements indésirables ou pour l’aider à mieux faire face à l’anxiété ou la douleur. Il est important de savoir que même si une personne est ouverte à la suggestion pendant l’hypnose, elle n’en perd pas pour autant le contrôle de son comportement.
De plus dans le cas du bruxisme initié, lié au stress et à l’anxiété, l’hypnose est un allié très efficace afin de réduire et de faire disparaitre les niveaux perçus permettant de revenir à des niveaux tolérés.