" Faire de l’hypnose avec un enfant c’est jouer à un moment où on ne penserait pas le faire. "
L’hypnose est un état naturel que nous utilisons régulièrement inconsciemment pour nous « échapper ». Ces états où nous sommes absorbés, immergés dans nos pensées au sein de notre imaginaire sont appelés dans transes hypnotiques.
Ces univers que les adultes pénètrent régulièrement sans trop y prêter attention, sont créés quasi quotidiennement par les enfants dans le but de vivre « autre chose ».
Ce « autre chose » pouvant servir à rendre merveilleux un moment, un instant ou servir à résoudre un problème. Quand nos petits se mettent en scène dans des mondes sortis tout droit de leur imaginaire ou lorsqu’ils jouent avec des poupées, des petits soldats ou encore des dinosaures en créant tout un univers irréel mais complexe, ils sont bel et bien en hypnose. Ils sont déconnectés de la réalité qui les entoure, mais ils sont connectes à leur réalité, ils sont dans leur monde. Un monde vraiment merveilleux où tout est possible et où tout se résout…
Plus l’imagination est fertile plus l’accès à l’inconscient est facilité, car c’est bel et bien par le biais de l’inconscient que les changements souhaités s’opèreront.
Les enfants sont donc par définition d’excellents sujets pour l’hypnose, ils sont souvent ouvert, curieux et prompt à essayer quelque chose de nouveau. Les enfants n’étant pas enclins à remettre en question le processus hypnotique, les résultats seront rapides.
A contrario des adultes qui peuvent être méfiants, réticents ou même réfractaires à l’hypnose car disposant « d’années de conditionnement » derrière eux. Cela ne signifie nullement que les adultes réticents ne peuvent pas être hypnotisés, mais que cela prendra peut-être plus de temps.
En règle générale on estime que l’hypnose est recommandée à partir de l’âge de 6 ans.
La capacité d’attention d’un enfant est bien plus réduite que celle d’un adolescent ou qu’un adulte. La durée de la séance d’hypnose sera donc réduite et les techniques utilisées adaptées à l’âge de l’enfant, la durée moyenne d’un enfant de 6 ans ne dépasse pas 30 minutes. Les enfants vivent la séance de manière très ludique, pour eux c’est un jeu et doit leur apparaitre comme tel. Un enfant rentre très vite en hypnose mais en sort tout aussi rapidement. A l’opposé, un adulte aura plus de mal à entrer en hypnose mais une fois qu’il en a compris « l’intérêt », il n’a plus trop envie d’en revenir.
Les enfants ont plus souvent tendance à garder les yeux ouverts sous hypnose, ce qui n’a pas grande importance avec eux l’hypnose est dynamique et parfois remuante.
Comme pour toutes séances il est indispensable et impératif d’avoir l’adhésion pleine et entière du sujet. Les parents doivent donc veiller à ce que l’enfant vienne participer à une séance d’hypnose de son plein gré et non contre sa volonté. Le choix doit être donné à l’enfant, sans quoi il n’y aura aucun résultat probant.
Pas toujours évident, pour les parents d’accepter de laisser son enfant seul pendant la séance et dans les mains d’un inconnu. Il est compréhensible que la perspective de ne pas savoir exactement ce qu’il s’y passe puisse être source d’angoisse et de questionnement. Plus l’enfant est jeune plus le thérapeute veillera à inclure les parents dans le processus, en les invitant en début de séance, car ce sont eux qui côtoient l’enfant au quotidien et qui peuvent témoigner des problématiques ainsi que des changements survenus après une séance ». Les informations apportées par les parents sont donc cruciaux, les parents sont les yeux et les oreilles, de l’hypnothérapeute.
L’adolescence est un moment très particulier de la vie, un moment où l’enfant se construit dans l’opposition et le conflit.
L’adolescent n’est que très rarement demandeur, cela répond généralement à la démarche de leurs parents. L’adolescent n’a pas dans la grande majorité des cas envie de se livrer, de parler, par peur d’un jugement ou par pudeur. Dans un monde virtuel il se sent libre. Cette liberté lui permet de transformer des choses, de se ressourcer dans un jardin secret qu’il n’est pas tenus de partager ensuite si il préfère le garder pour lui. Cela lui permet ainsi de travailler ses problèmes sans passer par le récit.